Le gardien de but, qui évoluait dans le champ à l'entraînement, a sévèrement taclé le Réunionnais. Celui-ci ne l'a, logiquement, pas accepté.
La séance de l'après-midi touchait à sa fin. Une opposition sur un terrain réduit qui, jusqu'alors, s'était bien passée. Jusqu'à cette dernière action. Quand Fabien Barthez qui évoluait dans le champ, a manifestement mis un point d'honneur à ne pas laisser Dimitri Payet, envers lequel il a, récemment, eu des mots très durs, s'échapper. Pris de vitesse, l'ex champion du monde vigoureusement taclé le Réunionnais par derrière. Fort heureusement, il n'a pas totalement attrapé le pied du feu follet nantais, qui, autrement, aurait pu en être quitte pour une vilaine blessure. Ulcéré par cette faute, Dimitri Payet prit alors à témoin Michel Der Zakarian. Mais l'entraîneur nantais passa outre, intimant à certains « d'arrêter de jouer les pleureuses ». Peut-être la phrase de trop. A peine la fin de l'entraînement sifflée, Payet tourna les talons pour quitter le terrain d'un pas énergique et se réfugier dans le vestiaire de la réserve, alors que Barthez, à la cantonade, balançait un « on s'est bien amusé ». Une scène qui se déroula sous les yeux de Rudi Roussillon, tout juste arrivé à la Jonelière. Quelques minutes passèrent, puis Michel Der Zakarian alla retrouver Dimitri Payet pour lui parler. On ignore la nature des propos du coach, mais Payet finit par rejoindre le groupe pro dans son vestiaire, après avoir glissé, très amer : « si j'avais été blessé, c'était pareil ». Un incident de plus au palmarès nantais de Fabien Barthez qui, mardi dernier, à la veille de Marseille - Nantes, s'était ostensiblement effacé au moment où Nicolas Savinaud, avec lequel les relations sont pour le moins glaciales, s'élançait pour frapper son tir au but.
Censé jouer les fédérateurs, l'ex champion du monde semble avoir perdu de vue cette dimension de sa mission. Regrettable, à un moment où le groupe pourrait, sous le coup de la tension et de la déception « exploser ». « C'est toujours un risque », reconnaissait ainsi Julio Rossi, à l'issue de la séance matinale, après que Claudiu Keserü eut expliqué que l'ambiance était « un peu tendue ». Un peu oui.