Nantes, le 14 juin 2007. Arrivé mercredi à la Jonelière, Xavier Gravelaine - heureux et fier de retrouver le Club où il fit ses classes - poursuit son examen de la situation du secteur sportif du FC Nantes Atlantique. Sa mission, conseiller Luc Dayan pour remettre le bateau nantais à flot. L'heure est à l'observation et les premières décisions devraient intervenir mardi ou mercredi.
Conseiller auprès de Luc Dayan pour la partie sportive, on imagine que c'est un plaisir de retrouver le club qui vous a formé mais aussi une lourde charge...
Xavier Gravelaine : Une grosse charge, ça c'est sûr ! Je ne m'y attendais pas et c'est arrivé très vite. Dimanche soir, on s'est vu pour la première fois avec Luc Dayan, nous sommes tombés d'accord lundi et je travaille à la mission qui m'a été donnée depuis. Nous avons commencé mercredi en nous présentant au personnel - ce qui est tout à fait logique - et la suite va suivre son cours. Comme Luc l'a expliqué, il y aura des étapes et nous expliquerons ce que nous allons faire.
C'est une mission que vous avez déjà connue puisque vous avez été manager général du sportif à Istres...
Xavier Gravelaine : Tout à fait, mais d'un tout autre calibre. J'avais alors de préparer la descente en Ligue 2 et de préparer un plan sur la formation parce que je souhaitais - à un degré moindre parce qu'Istres n'est pas Nantes - faire la même chose qu'ici, avec nos moyens. Malheureusement, ce n'était pas l'objet final de mon président et j'ai préféré arrêter parce que c'était ce qui m'intéressait.
Et votre mission à Nantes ?
Xavier Gravelaine : Proposer quelque chose à Luc le plus rapidement possible pour avoir un plan d'action, ambitieux. La remontée est compliquée. Il faut d'abord expliquer aux gens ce qu'est la L2, parce que ça fait 44 ans que le FC Nantes ne sait plus ce que c'est. Le football a beaucoup évolué depuis. Il faut se préparer à ça et avoir un plan pour relancer la formation. J'ai l'ambition de voir Nantes, dans les quatre ans, redevenir un des grands clubs de formation français. C'est ambitieux mais ça fait aussi partie du projet de la remontée.
Vous avez parlé d'étapes dans votre projet sur trois ou quatre ans. La première est donc l'observation, le constat que vous faites sur la situation du Club. Quand arriveront les premières décisions ? Le temps vous est compté avant la reprise de l'entraînement puis de la saison...
Xavier Gravelaine : Il faut rester calme et lucide, prendre les bonnes décisions, même si on est pressé par le temps. Pas mal de joueurs vont reprendre et les décisions arriveront au fur et à mesure. Les premières seront connues mardi ou mercredi. Je pense que j'aurai alors bouclé une petite partie du travail que Luc Dayan m'a demandé et c'est lui qui donnera le timing.
Cette partie concerne-t-elle les transferts, départs et arrivées ?
Xavier Gravelaine : Oui. C'est la première phase. J'ai discuté avec Japhet N'Doram et bientôt avec Michel Der Zakarian qui écourtera ses vacances. Ils sont les patrons actuels. Le premier dossier concerne bien sûr les professionnels, mais j'ai aussi demandé à Laurent Guyot une sorte d'audit sur la situation du centre de formation. Ca viendra plus tard, même si pour moi c'est primordial, mais gérons d'abord les professionnels.
Dans divers médias, on a évoqué la possibilité d'un changement d'entraîneur. Qu'en est-il ?
Xavier Gravelaine : D'abord, il faut voir les gens en face. Pour l'instant, on a un entraîneur et un manageur, sous contrat. On en est là. Calmons-nous. Luc Dayan a une ligne de conduite à laquelle nous ne dérogerons pas et ceux qui monteront à bord aurons exactement cette même ligne de conduite.
Sur le plan personnel, vous retrouvez le lieu où vous avez été formé, même si n'y avez pas signé pro...
Xavier Gravelaine : Non, mais ce n'est pas grave. Je suis fier d'avoir été formé ici. J'ai revu des têtes et ça fait très plaisir. Dès que j'ai eu un peu de temps libre, en fin de soirée mercredi, j'ai fait un tour des lieux, j'ai revu ma chambre, j'ai observé les évolutions, j'ai fait le tour de tous les terrains... ressentir tout ce que j'ai senti alors ! Bien sûr, ça a évolué. Mais je suis fier d'avoir été formé dans l'une des plus belles écoles de football, même si je n'y ai pas joué en pro. Mais vous imaginez mon plaisir quand on m'a confié ce genre de mission. Et je ferai tout pour qu'on remette le bateau à flot.
Propos recueillis par F.C.
source : fcna.fr
Jeu 14 Juin - 20:39
